Non seulement "ça va mieux", mais en plus l'Europe sociale est en marche !

Toutessellezéssieux qui n'y croiraient pas et ne jouiraient pas d'enthousiasme en communiant dans le culte du génie de notre Génie des Alpages ne peuvent être que d'ignobles souverainistes, c'est-à-dire d'infâmes populistes mâtinés de fascistes qui rappellent les pire zeursombredenotristoires. D'ailleurs si la dame qui s'est fait des couilles en or en vendant ses options quand l'action de l'entreprise où elle licenciait montait du fait de ces licenciements, avant d'organiser des voyages sans appel d'offres à Las Vegas pour le Génie des alpages lorsqu'il était ministre, vous le dit, ça ne peut qu'être vrai ! Du coup, la presse, indépendante, honnête, mesurée, explose en louanges du Génie des alpages et de l'Europe ! Les cabris exultent.

En réalité, cette prétendue négociation était jouée d'avance. Ce serait un échec ou un trompe l'oeil de plus. Dans la situation de pré-effondrement de ce machin européen qui n'a plus comme seule ambition que de faire taire les peuples, on ne pouvait guère se payer le luxe d'un échec. On a donc logiquement opté - selon une très longue tradition européenne - pour le trompe l'oeil.

En enterrant un problème, on peut espérer qu'il disparaisse. Ou pas.

Aucun changement sur les charges, aucun moyen de contrôle réel puisque, au nom des contraintes budgétaires européennes, on a réduit à rien les capacités de contrôle de l'inspection du travail ; quant à la durée maximum de détachement de 12 mois, prolongeable d'un an (contre 3 ans auparavant , quelle avancée fondamentale !) : je me marre !!! Au pire, on fera juste tourner plus rapidement les semi-esclaves : t'étais en Belgique, tu pars en France ; t'étais en France, tu pars en Belgique.

Et puis "l'accord" ne sera applicable que dans quatre ans... et il exclut le transport routier, c'est-à-dire le secteur où il était le plus urgent de mettre fin à ces pratiques si l'on voulait sauvegarder nos entrepreneurs.

Tout cela n'est donc QUE... de la poudre de perlimpimpin, comme dirait le Génie des alpages.

Rien de plus normal : comme l'euro et comme l'UE elle-même, cette directive ne PEUT être réformée REELLEMENT. Elle ne peut être que supprimée si on veut se situer dans une autre dimension que le virtuel. Mais pour cela il faut briser le carcan qui nous condamne à mort.