"[Je n’avais jamais imaginé que plus de cinq années après ce 24 octobre 2011, date de ma première... épitaphe numérique ainsi gravée sur ce blog, le... besoin de Greek Crisis se ferait toujours aussi criant et autant d’actualité. Mes intuitions se sont avérées hélas fort justes, la dite “crise grecque” est en réalité une guerre, entreprise contre le peuple grec, détruisant sa souveraineté, minant même son existence. Une guerre... exemplaire, faite aussi... pour l’exemple par le passage rapide vers le dernier méta-monde Occidental du... déjà si court, 21ème siècle.

Au bout de six années d’expérience... ainsi vécue et pratiquée sous les mémoranda, plus exactement sous l’ordre mondialisant de la “gouvernance” par le choc permanant, on est... pleinement en mesure de tirer un premier bilan... en guise d’autopsie, car il semble bien que nous entrerions sous peu (en réalité c’est déjà fait), dans la phase suivante des opérations psychologiques, économiques, d’ingénierie sociale, et plus amplement, événementielles fortes en ce moment, et en cours d’exécution.|http://www.greekcrisis.fr/2016/11/Fr0540.html#deb|fr]"

Voilà donc cinq ans que Panagiotis Grigoriou nous informe - moi, pas plus que lui, je ne pensais que nous en serions là cinq ans plus tard. Si vous le pouvez, faites un don sur son site ; comme tant de Grecs, chaque jour plus nombreux, pour lui, pour Chrys - et pour leur chatte - la vie est chaque jour plus dure, les soirées moins éclairées et les hivers plus froids, parce que comme pour davantage de Grecs chaque jour, l'Europe et l'euro c'est moins d'accès à l'électricité, au chauffage, aux soins...

Ce dernier papier est particulièrement intéressant, aussi bien à la lumière des évolutions en Turquie, qu'à celle du remaniement ministériel d'hier. Car ce qui se passe depuis 6 ans, dépasse évidemment la cadre du petit laboratoire grec...

"J’ai toujours soutenu (dès les débuts de ce blog) - écrit Panagiotis - que du point de vue géopolitique et anthropologique, l’Euro n’est pas “simplement” une monnaie, mais bien davantage, une arme de destruction massive. Pour le dire (presque) autrement, l’euro c’est un important vecteur de “culture de guerre”, comme on sait il est symboliquement édifié à la manière d’un... sanctuaire triomphant, sur l’ossuaire précisément des dernières (pseudo)démocraties occidentales que nous n’avons pas su défendre bien à temps.

Et plus loin, cette réflexion particulièrement juste que je me faisais justement en constatant que, à Athènes comme à Kiev, mais c'est également le cas en Roumanie ou en Bulgarie, on voit de plus en plus de "responsables" n'ont plus de grec (ou d'ukrainien, ou de...) que les papiers d'identité (Papandréou comme Tsakalotos ne parlent pas grec mais anglais traduit en grec, le nouveau ministre grec de l'Economie est un universitaire américain de formation et de carrière) qui passe sa vie académique et professionnelle dans un "étranger dominant" jusqu'au moment où on l'appelle à prendre des responsabilités :

"La Grèce, un peu comme l’Ukraine, appartient ainsi à cette zone géopolitique et culturelle (orthodoxie) qui se trouve déjà en première ligne de la redéfinition (bientôt par les armes ?) des rapports de force, entre les BRICS et la coalisation occidentale (supposons qu’il en a seulement une !)."