A chaud, voici les commentaires que je peux faire...

La plupart des poids lourds ne bougent pas. Il s'est manifestement agi de se débarrasser de quelques ministres devenus des boulets (celui de l'Education notamment), ou de déplacer certains, comme le ministre de l'Energie, transféré vers l'Intérieur, qui n'avait pas l'échine assez souple aux exigences européennes de privatisation, mais surtout de faire entrer des collaborateurs personnels de Tsipras, manifestant ainsi un renforcement du caractère personnel du pouvoir (déjà sensible lors du récent Congrès de Syriza où Tsipras a engueulé les délégués qui n'avaient pas adopté une motion en leur expliquant qu'ils n'avaient rien compris avant de les faire revoter) au fur et à mesure que sa base politique et populaire se réduit.

Les quatre plus notables entrées sont les suivantes :

- Effie Achtsioglou au Travail, la responsable en charge jusque-là des négociation avec la Troïka de la flexibilisation du marché du travail et qui est apparemment spécialiste du droit européen ! C'est tout dire... on ne sait pas très bien ce qu'il y a encore à flexibiliser, mais on peut lui faire "confiance"...

- à l'Economie et au développement (est-ce de l'humour ?), Tsipras nomme... un Américain de nationalité grecque. Dimitris Papadimitriou, président de l'Institut Levy Economics, professeur au Bard College à New York membre de l'Union américaine des banquiers et d'une commission du Sénat des Etats-Unis...

- Dimitris Liakos, gestionnaire de fonds jusqu'en 2014 puis chargé des négociations de privatisation au cabinet du Premier ministre... Le correspondant du Taiped (organisation chargée d'exécuter les ordres européens en matière de bradage du patrimoine national) chez Tsipras en somme.

- Quant au président de ce TAIPED, Stergios Pitsiorlas, il devient sous-ministre de l'Américain...

Enfin, alors que Tsipras était arrivé au pouvoir avec le projet d'un gouvernement ramassé pour plus d'efficacité et d'économies dans le train de vie de l'Etat... celui-ci est l'un des plus pléthoriques que la Grèce ait connu : 48 membres pour 153 députés de la majorité... Bientôt, chaque député aura un portefeuille ! Pour s'assurer (acheter) leur fidélité ?

C'est pas beau la gauche radicale au pouvoir ?!