OD

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

samedi 9 juillet 2016

Le gouvernement Syriza est en train de réussir... à couler ce qui reste du pays

On ne parle plus de la colonie du Reich où un gouvernement de gauche dite radicale exécute servilement la politique allemande : les impôts augmentent mais les recettes fiscales s'effondrent, les dépenses des ménages pour l'alimentation, dernier poste auquel on touche, se contractent désormais chaque mois de manière importante...

La plus grande chaîne de distribution, Marinopoulos, qui a racheté la franchise Carrefour lorsque ce chacal français a fui le pays dès les premiers mois de la "crise grecque", est en faillite. Un supermarché Marinopoulos aujourd'hui, c'est le bloc de l'Est des années 80 : rayons vides avec, de temps à autre, une rangée de canettes de Fanta pour tenter de combler les vides... Et avant hier, le patron de Jet Oil, société de distribution de carburant, s'est suicidé refusant la mise en faillite et le licenciement du personnel de toutes ses stations service.

15.435 entreprises ont fermé depuis le début 2016, en raison de la chute de la consommation interne, de la hausse des impôts, du manque de liquidités, et le quotidien Kathimerini annonce 200 000 faillites d'ici la fin de l'année. Car la récession ne nourrit que la récession, entraînant l'économie grecque dans une spirale sans fin de destruction de son potentiel productif dont les ravages s'amplifient chaque jour. On connaît ce phénomène : c'est celui qui a plongé les Etats-Unis dans la Grande Dépression, l'Allemagne dans le nazisme et le monde dans la guerre.

De plus, la saison touristique s'annonce catastrophique : le 15 juin, plus d'une centaine d'établissements n'avaient pas ouvert à Kos en raison de l'absence de fréquentation due en partie à l'afflux des migrants l'an passé, orchestré par la Turquie et encouragé par l'irresponsable (ou la machiavélique ? N'était-ce pas s'assurer ainsi de la docilité de Tsipras dont elle avait pu, par ailleurs, prendre la mesure de l'insignifiance ?) Merkel ; mais cela va au-delà : en plus de 10 visites depuis 43 ans, je n'ai jamais vu Delphes aussi vide - nous étions seuls au stade - et l'hôtelier nous a confirmé que la fréquentation était en chute libre. Ce soir, Panagiotis Grigoriou - de l'indispensable blog Greekcrisis : aidez-le, si vous le pouvez, par un don au site... c'est sur le côté droit... il en a vraiment besoin... pour survivre, il a dû accepter de faire une traduction qui lui revient à 3,5€ net de l'heure ! - m'écrit aussi que des amis, qui louent des chambres à Naxos, ont pour la première fois un carnet de réservation... vide. Seules les Iles Ioniennes semblent faire à peu près le plein et, dans le Nord, les mafieux turcs, bulgares ou roumains à lunettes noires et berlines allemandes à vitres fumées pullulent ; avec aussi quelques touristes "normaux" des mêmes pays, ainsi que des Tchèques, des Slovaques, des Serbes.

Hier soir, un vendredi, un 8 juillet, nous couchions à Néa Makri, sur la côte orientale de l'Attique, station balnéaire où les Athéniens venaient en ouiquende : les bars étaient assez fréquentés (mais il faut regarder de près ce que les gens "non Nomenklatura" consomment... une bière pour la soirée ?), le resto où nous avons mangé a eu deux tables dans toute la soirée : nous et une autre. On a demandé au patron comment allaient les affaires ; il nous a répondu que si nous revenions dans deux mois il serait probablement fermé. "Sur ce que je vous ai servi ce soir (2 karafakia d'ouzo, une grande bouteille d'eau, une salade d'aubergines, une grande assiette de friture, des courgettes frites... et la pastèque offerte, le tout pour environ 30 euros), 70 % va désormais à l'Etat, 30 % à mes fournisseurs. Si j'augmente, je n'ai plus de clients du tout ; si je n'augmente pas, je ne peux plus payer mes frais généraux. Et de toute façon, à moi ça ne me rapporte plus rien : je n'ai donc plus d'autre solution que de mettre la clé sous la porte."

Ca s'appelle simplement la déflation.

A part ça, la sortie de l'euro, l'an dernier, aurait été une catastrophe !... En réalité, après 3 ou 4 mois difficiles, la dévaluation aurait à la fois fait fondre la dette, relancé les exportations et rendu le tourisme attractif, freiné les importations, arrêté la destruction systématique du potentiel productif du pays et l'hémorragie des plus qualifiés dont le contribuable grec a payé la formation et sur lesquels l'Europe occidentale, les EU, l'Australie réalisent un véritable hold-up, en même temps que, derrière l'Allemagne qui se taille la part du lion, les Européens de l'Ouest pillent le pays, son patrimoine, ses terres et ses services publics privatisés à des prix de misère.

Chaque jour qui passe fait de Syriza une escroquerie de plus en plus monumentale.

Bienvenue en France !

Quand tu ne veux pas admettre que Schengen, sombre connerie, est mort, qu'il faut réaménager les aéroports et créer des postes par centaines pour assurer l'indispensable contrôle permanent de nos frontières qui n'aurait jamais dû être supprimé : 1 policier de la PAF pour contrôler tous les passeports de l'Airbus Aegean d'Athènes, plus un 2e qui prend le passeport et tape ton nom sur l'ordi (et scanner?)-valise que les mecs se trimbalent d'une arrivée à l'autre. Pendant ce temps-là les passagers cuisent en file indienne, plus de 3/4 d'heure, derrière les vitres, dans un couloir non climatisé.

Bienvenue en France !

Combien de temps va-t-on ainsi se foutre de la gueule des policiers qu'on contraint à travailler dans des conditions inacceptables comme des voyageurs ? Combien de temps faudra-t-il encore pour réaménager les espaces et embaucher les personnels afin d'assurer aux uns des conditions décentes de travail et aux autres un accueil digne de la France ?