M. Valls nous assénait il y a peu, à propos de Daesh, qu'essayer de comprendre les raisons pour lesquelles il recrutait chez nous, c'était déjà excuser.

Bêtise crasse.

Hier, il a asséné sur le même ton sans réplique de coq de basse-cour, copie conforme de Sarkozy, qu'il fallait comprendre les raisons pour lesquelles Daesh recrutait chez nous.

Fort bien.

M. Valls a donc été entretemps touché par la grâce. On ne saurait que s'en féliciter. Même si l'on préférerait en général, que ce coq réfléchisse trente seconde avant de se dresser sur ces ergots et d'éructer n'importe quoi.

Hier, le même M. Valls, tout aussi péremptoire que lorsqu'il dit une chose et lorsque, un mois plus tard, il dit son contraire, a martelé que nous étions en guerre.

Mais comme la guerre répond à une définition précise, si l'on suit le coq de basse-cour qui se dresse sur ses ergots avant d'éructer au moins une énormité par semaine - et je suis clément -, Abdeslam et ses semblables ne sont donc pas des criminels relevant de la justice mais des prisonniers de guerre.Et, comme tels, puisque la France respecte en principe ses engagements internationaux, protégés par les conventions de Genève. Il ne peuvent donc être jugés...

Ce coq de basse-cour qui éructe une chose et son contraire et qui fait fonction de Premier ministre est en pleine confusion mentale. C'est grave dans les heures que nous vivons. Car comme disait Camus, "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde".