L'oeil gauche à moitié fermé par un superbe orgelet. J'aurais pourtant parié sur une magnifique poussée d'herpès...

Comme dit Scarlett dans Autant en emporte le vent, probablement le roman que maman a relu le plus de fois, et le premier "gros" roman qu'elle m'a fait lire (dans mon souvenir il y a aussi Les Rois maudits et Désirée Clary, reine de Suède...) : "demain est un autre jour".

Cela dit, j'ai beau être autocentré sur mon malheur particulier, ces derniers temps ; j'ai beau n'avoir guère écouté/regardé les infos depuis une semaine. La rumeur du monde n'en parvient pas moins jusqu'à moi. Et même si je me méfie de mon état un rien dépressif, j'ai la très nette impression d'une accélération vers l'absurde.

A quand la levée de l'interdiction du travail des enfants, cet insupportable obstacle à la fluidité du marché du travail ? Ca valait le coup de voter Hollande, vous ne trouvez pas ?

Au demeurant, l'annonce, dès la divulgation des principaux traits d'une "réforme" pas même encore présentée en Conseil des ministres, qu'on utilisera la 49-3 puisqu'il est possible/probable qu'il n'y ait pas de majorité pour l'adopter, pose une autre question. A-t-on encore besoin d'un Parlement ? Ne ferait-on pas d'utiles économies en s'en passant ? Le processus mémorandaire en Grèce pose les mêmes questions depuis cinq ans. En réalité, nous vivons désormais sous un régime européen qui exclut la démocratie. Nous ne sommes plus en démocratie. A quoi sert, dès lors, de conserver des formes parlementaires ? A rien, si ce n'est continuer à faire croire qu'on est encore en démocratie.

Entre les délires de plus en plus surréalistes de Merkel/Juncker et consorts, la prochaine faillite du système bancaire italien et une Deutsche Bank bourrée jusqu'à la gueule d'actifs toxiques, les trahisons en chaîne de Tsipras et de ses petits copains qui préparent méthodiquement une catastrophe politique à mes yeux désormais certaine même si je suis incapable, encore, d'en deviner la nature (un sous-ministre Grec indépendant a récemment affirmé que Tsipras avait trompé ses électeurs comme Papandréou et Samaras : on atteint, par l'Europe et l'euro, via le néo-impérialisme allemand, le terme du discrédit de TOUTE parole politique : quoi après ?), l'incroyable lèche-c.. de Merkel à Erdogan, qui ne se gêne même plus pour pilonner massivement les troupes kurdes qui combattent Daesh, et qui ne se sent tellement plus qu'il interdit au Premier ministre grec (lequel obtempère) de poser son avion... à Rhodes, les provocations quotidiennes de cet islamo-fasciste d'Erdogan auquel l'Allemagne et ses toutous européens tendent la joue droite après s'être pris une baffe sur la gauche et avoir mis la main au portefeuille pour payer celui qui les baffe, l'effondrement des importations en Chine et la récession qui va déferler sur les Etats-Unis, l'incroyable nomination de Fabius au Conseil constitutionnel et de sa femme à la direction du journal de son ex, Baylet, lui-même promu ministre - récompense de l'incompétence, copinage, entre soi nomenklaturiste érigés en mode de gouvernement -, et le démontage systématique, à la grecque, par les socialistes, sous prétexte de compétitivité et à cause de l'euro qui interdit tout autre type d'ajustement, de deux siècles de conquête de droits sociaux... il me semble qu'en ce début de 2016 tout part en c... et que le processus d'entropie libéralo-européen qui nous entraîne vers le chaos est en train d'atteindre un point de non retour.