Pour maman : le poème final du "Marie des Brumes" d'Elytis (trad par Xavier Bordes et Robert Longueville), et cet extrait de "Sur Scène", le deuxième des Trois Poèmes secret de Séféris ( trad. Lorand Gaspar), que je lui lirai demain...

Merci pour vos mots gentils, vos condoléances, vos témoignages d'amitié. Je ne peux vous répondre à chacun personnellement, mais sachez que, dans cette épreuve, j'ai en somme touché le sens du mot compassion. Elle ne réduit en rien le chagrin inconsolable qu'on éprouve, mais elle fait malgré tout du bien. Merci donc à chacun d'entre vous.

Demain, nous accompagnerons maman jusqu'au crématorium du Père Lachaise. On y entendra Les Feuilles mortes par Montand qu'elle aimait tant, le premier mouvement du Stabat Mater de Vivaldi chanté par Bowman, qu'elle et moi étions allés entendre une fois ensemble au Théâtre des Champs Elysées, puis Les Petits papiers de Gainsbourg, chanté par Régine, une chanson qui l'a encore fait sourire la semaine passée et dont elle m'a redit que c'était sa chanson préférée. J'y lirai les deux poèmes de Séféris et d'Elytis et il y aura une bénédiction qu'elle a souhaitée. Puis, pendant les vacances de printemps, nous irons en famille immerger l'urne funéraire dans cette Méditerranée qu'elle aimait tant, dont elle m'a transmis l'amour, où tortues et dauphins veilleront sur elle...