Au tableau des réussites de Syriza ne manquait que l'éthique...

Alors voilà, je vous explique : Yorgos Stathakis est ministre de l'Economie depuis janvier dernier, l'un des piliers de Syriza et un poids lourd du gouvernement de la "gauche radicale". Or Yorgos Stathakis a malencontreusement "oublié" de faire figurer, dans la déclaration de patrimoine qu'il a dû établir après son élection comme député du département de Chania (Crète), en 2012... juste un million d'euros.

Oui, je sais, ça la fout mal pour un député, ministre de... "gauche radicale".

D'autant que, dans l'opposition, ladite "gauche radicale" de Stathakis n'avait pas de mots assez dure pour ces hommes du système, de la ND et du PASOK, qui dissimulaient leur patrimoine, faisaient de fausses déclarations, échappaient à l'impôt. D'autant que le programme de ladite "gauche radicale" avait mis au nombre de ses priorités la lutte sans pitié ni merci contre ses moeurs scandaleuses et intolérables à l'heure où le peuple devait lui consentir à des sacrifices sans nom et sans fin...

Alors forcément, que le ministre de l'Economie du gouvernement de la "gauche radicale" oublie de déclarer un million d'euros... C'est un peu comme Cahuzac chargé de la lutte contre la fraude fiscale.

Or, Yorgos Stathakis, lui, n'a pas même démissionné ; il a juste rédigé "volontairement" une nouvelle déclaration qu'il a remise à la commission de contrôle du patrimoine des élus. Or, à l'issue de la comparaison par les experts comptables de cette commission (présidée par un syriziste), il s'avère que le ministre de l'Economie de la gauche radicale n'aurait pas oublié seulement un million... ce serait plutôt 1,8 millions.

Nul doute que cet épisode soit apprécié par les retraités à qui le gouvernement de la "gauche radicale" et son ministre de l'Economie vont encore couper les pensions, par les endettés à qui à qui le gouvernement de la "gauche radicale" et son ministre de l'Economie vont saisir le domicile principal, par les îliens qui vont voir tout augmenter grâce à la hausse de la TVA décidée par le gouvernement de la "gauche radicale" et son ministre de l'Economie, par les malades que les nouvelles coupes dans le budget de la santé, décidées par le gouvernement de la "gauche radicale" et son ministre de l'Economie, vont priver d'accès aux soins... tout cela en application des diktats euro-allemands dont le gouvernement de la "gauche radicale" et son ministre de l'Economie se sont fait l'exécutant.