Donc, non contente de violer sans cesse l'espace aérien grec, la Turquie abat maintenant des avions russes sous prétexte qu'ils ont violé son espace aérien... pendant 17 secondes ! Et le pilote de l'avion abattu tombe aux mains... des alliés syriens de la Turquie qui l'assassinent.

Donc la Turquie prétend frapper Daesh alors qu'elle frappe les Kurdes qui combattent Daesh.

Donc la Turquie refuse dans ses hôpitaux de soigner les blessés victimes de Daesh mais soigne les blessés de Daesh.

Donc la Turquie favorise le trafic d'armes à destination de Daesh et organise le flot de migrants qui submerge les îles grecques et grâce auquel Daesh peut, en toute tranquillité, acheminer ses terroristes à l'intérieur de l'espace-passoire Schengen.

Donc la Turquie est le financier de fait de Daesh, achetant le pétrole, le coton ou les céréales vendus par Daesh pour ensuite nous les revendre ainsi blanchis.

Donc Erdogan vient de nommer son gendre ministre de l'Energie afin de pouvoir continuer à surveiller de près ce juteux trafic et d'en tirer profit.

Donc, très logiquement... la Turquie est notre alliée et va demander l'aide de l'OTAN... contre la Russie. Il serait peut-être temps de se rendre compte que la Turquie est devenue un Etat voyou et que le régime islamo-mafieux d'Ankara, comme les régimes islamistes du Golfe sont nos ennemis.

On gagne rarement les guerres en combattant ses alliés au côté de ses ennemis.

Tout cela fait en outre inévitablement penser à l'incroyable duplicité turque durant la deuxième guerre mondiale.

Rappelons qu'en 1939 les Français, qui exercent alors un mandat sur... la Syrie, ont fait cadeau du sandjak d'Alexandrette (Iskanderun), à majorité arabe, au régime d'Ankara pour tenter de l'entraîner dans la guerre.

La Turquie prend alors le sandjak, où elle a manipulé une agitation séparatiste du même type que celle des Allemands dans les Sudètes, puis.... elle se garde d'entrer en guerre.

Elle aura une neutralité de plus en plus pro-allemande : sans la chromite turque fournie jusqu'en avril 1944, l'industrie de guerre nazie n'aurait jamais pu produire en quantité suffisante les matériels nécessaires à l'armée allemande. En novembre 1943, le ministre de l’Armement du Reich, Albert Speer, écrit ainsi dans un mémorandum à Hitler que l’arrêt des livraisons de chromite turque entraînerait l’asphyxie de l'industrie d'armement allemande dans les neuf mois.

De plus, au nom de la convention de Montreux révisée, la Turquie ferme les Détroits aux navires alliés (les livraisons anglo-américaines à l'URSS devront se faire par... le Golfe persique et l'Iran, occupé à moitié par les Anglais et à moitié par les Soviétiques), alors qu'elle laisse passer les bateaux de l'Axe (Allemagne, Italie, Roumanie) qui servent à ravitailler les troupes nazies de Crimée et du front du Caucase, y compris des bateaux de guerre très peu maquillés en bateaux civils.

La Turquie ne cessera que très tardivement cette politique de collaboration avec l'Axe (elle en a profité pour taxer très lourdement et de manière discriminatoire les juifs et les chrétiens) et rentre finalement dans la guerre aux côtés des Alliés le... 23 février 1945 pour avoir le droit d'adhérer à l'ONU.

La demande par Staline, en 1945, d'une base soviétique dans les Dardanelles est légitimée par cette collaboration prolongée de la Turquie avec l'Axe qui a grandement facilité l'invasion et l'occupation roumaine et nazie du sud de l'URSS. Elle se heurtera à l'opposition anglo-saxonne qui va rapidement dédouaner le régime turc pour des raisons de guerre froide naissante : le Plan Marshall est conçu à l'origine pour répondre à la situation en Turquie et en Grèce.