Donc, si je comprends bien, la dernière tartufferie en cours : après trois ans de pouvoir, le ministre du Budget "découvre" qu'une mesure votée cinq ou six ans plus tôt fait payer, un mois avant des élections, des impôts locaux à des vieux, veufs et pauvres. Alors que, depuis le début de la législature, les députés du Front de gauche ont proposé, à chaque loi de finance, l'abrogation des dispositions qui aboutissent à cette situation... et que le gouvernement prend position contre... et que la majorité socialiste repousse cet amendement.

Et le ministre de demander - sérieusement - à des citoyens de violer la loi, en ne payant pas l'impôt inscrit dans la loi de finances votée par le Parlement... Ubu ministre.

Mais ces types qui sont ministres, ils sont payés pour gouverner ou pour regarder passer le chien crevé au fil de l'eau ? Bizarre, moi on m'avait enseigner que "gouverner c'est prévoir". Mais alors là on atteint des altitudes stratosphériques : non seulement ils ne prévoient pas l'avenir, mais en plus ils ne sont même pas foutus de prévoir... le passé.

Tout cela pourrait être drôle si ce n'était pathétique. Stupéfiant de cynisme et d'amateurisme. Accablant sur le niveau d'une classe politique qui n'est même plus médiocre.

Pendant ce temps-là, Kaspar Panzer organise une visite, sans casque et sans Vespa, chez la nouvelle Julie Gayet. Un truc assez crapoteux pour faire croire qu'on est proche du populo... mais en prenant soin que le populo dise ce qu'on veut qu'il dise. Le drôle c'est que les incompétents et les cyniques qui ont montée cette affaire honteuse se retrouvent pris à leur propre piège : l'arroseur arrosé.

Reste la victoire du sultan... On a beau dire, une petite bombe par ci et une grosse par là, quelques descentes de police dans les journaux, des bons matraquages et quelques arrestations arbitraires - et quelques meurtres aussi -, une chancelière qui vient vous lécher les bottes et le silence complice des Européens, plus quelques pannes d'électricité au moment du dépouillement afin de bien bourrer les urnes, ça aide !

Le sultan va donc pouvoir continuer à casser du Kurde, à inonder la Grèce de réfugiés pour tenter d'obtenir la libre circulation des Turcs dans l'UE sans visa, et à revendre aux Occidentaux le pétrole de contrebande qu'il blanchit et qui finance Daesh...

Comme disait maître Pangloss : tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.