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lundi 1 juin 2015

le temps me manque...

Désespérément pour écrire le papier que je voudrais écrire sur la situation en Grèce...

En attendant, je vous renvoie à celui de Romaric Godin qui, comme d'hab, analyse avec intelligence et perspicacité le dilemme du moment.

Après Rajoy, Renzi : au suivant !

Encore une défaite pour les partis de la nomenklatura pro-européenne.

Hier, en Italie, 47 % des électeurs se sont abstenus (36 % en 2010), et seulement 22,5 % ont apporté leurs suffrages au PD de Matteo Renzi. Encore un "social-traître" qui se prend une baffe : l'année dernière, lors de son triomphe aux élections européennes, j'écrivais que "l'effet belle gueule", principal facteur de ce succès, ne résisterait pas longtemps à la réalité, toujours aussi têtue, des politiques euro-allemandes. Pari gagné.

Quant à Forza Italia, elle recueille péniblement 11,5 %. La débâcle des partis institutionnels se poursuit donc : 34% de 53 % des électeurs pour la gauche et la droite institutionnelles.

Encore faut-il préciser que, à l'intérieur de ces deux partis, il y a des partisans affichés d'une sortie de l'euro.

Dans chaque pays, en fonction de l'histoire et du contexte, l'échec des partis eurolâtres profite à des partis différents, c'est ici 5 étoiles (20 %) et la Ligue (13 %) qui ramassent la mise, ces deux partis réclamant un référendum sur l'appartenance à l'euro. Mais comme il ne sert à rien, en France, de tenir un discours moral sur la montée du Front national (qui a remporté hier aussi, au premier tour, une élection municipale avec près de 60 % des voix), il ne sert à rien, en Italie, de déplorer cette situation.

La réalité c'est que l'échec de l'euro, l'échec de l'UE, l'échec des politiques économiques imposées par l'UE et l'euro, le caractère irréformable de l'euro et de l'UE - parce qu'ils ont été créés et conçus pour servir à quoi ils servent : vider de tous sens la souveraineté populaire en empêchant toute alternative à la politique unique coulée dans le bronze des traités, détruire l'Etat social -, entraînent partout une rupture du pacte démocratique qui se traduit par une abstention massive, et/ou la montée d'une opposition populaire de plus en plus massive qui profite ici à Syriza ou Podemos, là à des forces de droite plus ou moins radicales ou extrêmes.

Et il n'y a qu'une seule solution pour empêcher la montée au pouvoir de ces forces de droite radicale ou extrême : changer de politique économique, c'est-à-dire sortir de l'euro qui les conditionne et dénoncer les traités scélérats européens qui privent les peuples de leur souveraineté.