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lundi 16 février 2015

Bravo ! Fini les capitulards... le gouvernement de résistance dit non

Schäuble avant la réunion de l'eurogroupe s'est dit "désolé pour les Grecs car leur gouvernement se comporte de façon irresponsable (...) comme s'il jouait une grande partie de poker", et a menacé la Grèce d'une expulsion de la zone euro "si elle ne satisfait pas aux exigences minimales".

Le Reich ne tolère pas qu'on lui résiste et Schäuble perd ses nerfs.

Réponse du berger Gabriel Sakellaridis, porte-parole du gouvernement hellénique, à la bergère germaine : "je pourrais aussi dire que je trouve l'attitude du gouvernement allemand irresponsable".

Résultat, ce soir, une "source grecque" qualifie le "plan" de l'eurogroupe... d'"absurde et inacceptable", ajoutant que "ceux qui l'ont remis sur la table perdent leur temps". Conclusion : "En ces circonstances il ne peut y avoir d'accord ce soir".

Seulement ce soir ?

A mes yeux, de toute façon, il n'y a pas de solution pour la Grèce dans la zone euro. Rester dans la zone euro, c'est rester dans la dépendance de ceux pour qui le refinancement de la dette grecque est LE moyen d'annuler le vote du 25 janvier - qu'on les appelle du nom de Troïka ou d'une autre façon -, d'imposer le maintien de la même politique, moyennant ajustements cosmétiques, c'est le moyen comme a dit Juncker de nier les choix démocratiques lorsqu'ils ne sont pas conformes à la politique économique fondue dans bronze des traités européens, c'est-à-dire le moyen de liquider la démocratie.

Quitter la zone euro c'est, pour la Grèce, ouvrir la cage de fer dans laquelle on a enfermé la souveraineté populaire, c'est amorcer l'indispensable processus de destruction de l'euro. Réouvrir les portes de l'espoir à tous les peuples européens qui refusent les Diktats de Berlin et les lois absurdes et suicidaires d'une zone mark étendue à des pays qui n'ont ni les mêmes intérêts ni les mêmes contraintes, ni les mêmes forces, ni les mêmes faiblesses, ni les mêmes trajectoires économiques que l'Allemagne et ses satellites.

L'Union européenne, c'est une nouvelle version de l'Union soviétique, aussi sourde, aveugle, bornée par l'idéologie qui lui sert d'intellect. Elle terminera de la même manière et sa fin approche.

Mon entretien au Monde "Culture & idées" du samedi 14 février

Merci à Antoine Reverchon !