traduite par Stathis Kouvelakais, maître de conférences en philosophie politique au King's College de Londres... et sans commentaire : ce texte en dit assez long par lui-même !

« Nous vivons des moments historiques. Les événements bouleversants des derniers jours portent la marque du peuple grec. Le peuple n’a pas délégué ses responsabilités, il y a mis son âme. Il n’a confié le pouvoir à personne, il a pris son sort en main.

Il n’a pas exprimé sa désapprobation. Il a honoré les générations précédentes qui ont résisté et ressuscité ce pays. Il a mis en réserve de l’espoir pour les générations à venir.

Il n’a pas simplement rejeté les chantages et les ultimatums.

Il s’est levé.

Ce peuple ne mérite que le respect. Il mérite d’avancer fièrement, il mérite de vivre dans la dignité. C’est pour cela que ce gouvernement ne peut être que la voix de ce peuple.

A son honneur, à son histoire, à la culture dont il est le porteur, nous ne pouvons être que l’expression de sa volonté.

C’est pour cela que nous ne négocierons pas notre histoire.

C’est pour cela que nous ne négocierons pas la dignité du peuple.

Pour nous, ce sont des valeurs sacrées et intangibles.

Nous sommes chair de la chair de ce peuple, nous sommes issus des pages de son histoire, c’est ce peuple que nous allons servir.

Nous sommes chaque mot de la Constitution de ce pays. Nous avons prêté serment à cette Constitution. C’est à cette Constitution que nous resterons fidèles, et nous y resterons fidèles jusqu’au bout, pour que justice soit rendue aux rêves, aux valeurs, aux luttes et aux sacrifices du peuple grec ».