La question essentielle que je me pose désormais, c'est de savoir quand l'euro va exploser en vol sous l'effet de l'autisme merkellien.

Le plus vite serait le mieux.

De cette monnaie stupide (jamais, nulle part, il n'y a eu de monnaie sans Etat) et criminelle (en interdisant les dévaluations différentielles à l'intérieur de la zone, elle appauvrit inexorablement les pauvres et enrichit mécaniquement les riches), l'Allemagne est, et de loin, le principal bénéficiaire ; pourtant, elle refuse de consentir aux transferts qui le rendraient - peut-être - viable mais qui seraient électoralement suicidaires.

La question de Merkel est donc, aujourd'hui : comment puis-je parvenir à faire exploser l'euro sans paraître en porter la responsabilité ? Mais le lendemain du jour où il explosera, les marks seront prêts à circuler, j'en mettrais ma main au feu !

Alors que chez nous - ou l'eurolâtrie prive la nomenklatura dirigeante de tout sens critique et de toute capacité d'anticipation hors des dogmes révélés de cette eurolâtrie - ce sera la panique.

La deuxième question que je me pose est : est-ce que le gouvernement Syriza, lui, prépare dès maintenant cette sortie ? Ou pense-t-il vraiment trouver un accommodement comme il le dit ? Vu la personnalité et le parcours de Varoufakis, j'ai tendance à penser depuis une semaine qu'il sait où il va, alors que j'avais plus que des doutes avant les élections.

En tout cas, c'est un jeu de go passionnant !