Présidentielle grecque : pas d'élu au 1er tour ; le candidat du gouvernement droite/socialistes n'a obtenu que 160 voix ; 135 ont voté contre ; 5 étaient absents. Il en fallait 200 pour que Stavros Dimas soit élu ; il en faudra 180 pour éviter la dissolution le 30 décembre. Pour l'heure c'est un net revers : les pressions ou les achats de voix n'ont pas (encore ?) produit d'effets. La majorité compte 155 députés, le candidat fait 5 de plus seulement alors que le gouvernement espérait un gain d'au moins 10.

Les scandaleuses ingérences de Juncker, Moscovici ou Schaüble, menaçant plus ou moins directement les Grecs de représailles s'ils votent mal, n'ont donc, elles non plus, (encore ?) eu de conséquences - à moins qu'elles n'en aient eu en sens inverse de celui espéré. Allez savoir ! Le vote étant public, les députés devront en rendre compte à leurs électeurs.

Quant aux néonazis d'Aube dorée, y compris ceux qu'on a extraits de leur prison pour l'occasion, ils n'ont pas non plus soutenu le candidat officiel. On se demandait quelle serait leur position après les révélations récentes sur les liens étroits entre Aube dorée et le cabinet du Premier ministre Samaras, lui-même aux ordres de Berlin, et qui en donnait à ces nervis. On a la réponse (provisoire ?) ce soir.