Samedi 8 et dimanche 9 novembre, j'étais donc au salon du livre d'histoire de Verdun, où j'ai eu l'immense plaisir de recevoir, pour l'année du centenaire de la première guerre mondiale et pour la dixième fois où il était décerné, le prix "Mondes en paix, mondes en guerre" décerné, dans le cadre du Centre mondial de la paix, par un jury d'historiens que présidait Jean-Pierre Rioux.

C'est la première fois dans ma carrière que je reçois en prix. Que ce soit pour La Grèce et les Balkans du Ve siècle à nos jours, redouble mon plaisir, parce que j'ai consacré à ce livre cinq ans de ma vie et qu'être reconnu par des pairs que j'estime est singulièrement gratifiant pour l'ego. Enfin parce que cette reconnaissance s'ajoute à un succès public que ni mon éditeur (encore moins ses commerciaux) ni moi n'attendions : meilleure vente de la collection "Folio Histoire" depuis le début 2014, maintien d ces ventes à un niveau régulier et élevé durant les mois d'été, réimpression en vue du premier tome, légèrement en avance sur les autrespour les ventes...

Tout cela me comble, parce que le succès est plus agréable que l'échec, bien sûr, mais aussi parce que les lecteurs de ces livres ne seront plus dupes des gros mensonges et des innombrables demi-vérités répandues par les chiens de garde des médias afin de justifier, depuis plus de quatre ans, l'écorchage en règle du peuple grec, décidé à Berlin et appliqué par l'intermédiaire du bastringue européen, dont on voit bien, avec l'immense scandale Juncker, que tout en imposant aux peuples la désintégration des services publics - y compris la santé et l'éducation -, l'explosion de l'Etat social, la précarisation généralisée et le retour à l'esclavage, l'atomisation de la société et la disparition des classes moyennes, le remplacement de la démocratie par un régime oligarchique qui n'en conserve que les formes, il a organisé le désarmement et la spoliation de l'Etat par la Nomenklatura financière dont la Nomenklatura politique, qui partage son idéologie et son mode de vie qu'elle soit de la vraie droite ou de la fausse gauche, est l'instrument - et n'est plus que cela.