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jeudi 14 août 2014

La baisse de la baisse du PIB en Grèce : encore un succès européen !

Le PIB grec "n'a baissé que" de 0,2% au 2e trimestre 2014.

Hourrah !!!

C'est vrai qu'après 24 trimestres consécutifs de baisse pour une perte de plus du quart du PIB de 2008... c'est encore un sacré succès de la stratégie Merkel-Sarkhollande-Draghi-Lagarde-Barrojuncker de la purge suivie d'une saignée précédant une nouvelle purge.

Une monnaie imbécile et criminelle, une Europe allemande et aveugle, une politique stupide et irresponsable...

Une monnaie imbécile et criminelle qui a saigné à blanc l'Europe du Sud et tue chaque jour en Grèce, des gens qui n'ont plus de boulot, des vieux qui n'ont plus que des retraites de misère, des gens qui ne peuvent pas se payer des assurances maladie privées et qui meurent faute de soins, qui continuera à tuer des enfants qu'on ne vaccine plus...

Une monnaie imbécile et criminelle qui a étouffé l'Europe du Sud, au nom de laquelle on a sacrifié l'Etat social et baissé les salaires, ce qui tue la consommation intérieure et installe, au coeur de l'Europe, la concurrence du moins disant social et salarial, déjà appliquée lors de l'intégration de l'Europe de l'Est, les deux, la monnaie et la concurrence, étouffant aujourd'hui ce qui reste de production française...

Une monnaie imbécile et criminelle qui catalyse les effets dévastateurs du refus de toute protection douanière (imposé par l'Allemagne, dont les "succès", précaires et provisoires, ne sont fondés que sur sa démographie déclinante, une industrie de niche, l'exploitation des semi-esclaves d'Europe de l'Est et la ruine de ses voisins) qui met en concurrence des esclaves et des travailleurs protégés, lesquels ne peuvent finir qu'au chômage, dans la précarité et la misère.

Une Europe allemande aveugle, sourde, bornée et des "socialistes" français aussi lâches que leurs glorieux devanciers de 1940 votant les pleins pouvoirs à Pétain, qui ne voient comme seule issue que de supplier la chancelière de fer...

Une politique de déflation et de récession qui ne peut produire que de la déflation et de la récession. Monnaie surévaluée et politique de déflation, un coquetèle semblable à celui des années 30 : même politique que celle du chancelier chrétien démocrate (on disait Zentrum) allemand Brüning qui a amené Hitler au pouvoir, même politique que celle conduite par la chambre "de gauche" élue en 1932 et qui a conduit au 6 février 1934, encore aggravée par l'ancien socialiste Laval... jusqu'au sursaut du Front populaire.

Je ne cesse d'écrire, ici et ailleurs, que cette monnaie imbécile et criminelle, cette Europe allemande et aveugle, cette politique stupide et irresponsable nous conduisent à un suicide collectif.

J'avais écrit, bien avant que les sondages ne le confirment, que le FN arriverait en tête des Européennes si on s'obstinait dans cette voie sans issue.

Je n'ai cessé d'écrire qu'une monnaie imbécile (les économies européennes n'ont ni les mêmes forces, ni les mêmes faiblesse, ni les mêmes contraintes, elles ne peuvent avoir la même monnaie, dont le taux de change, criminel, imposé par l'économie la plus forte, tue toutes les autres) et une politique de déflation interdisent toute croissance, tout rebond, qu'elles ne produisent et ne produiront que de la récession, du chômage, de la précarité, de la misère, du malheur, et donc de l'exaspération, de l'extrémisme... de la mort.

Je n'ai cessé de dire que le discours de nos nomenklaturas - qui ont dévoyé la démocratie en la transformant en concours de beauté entre ceux qui prétendent à mener la "seule politique possible", celle du désastre - politiques, bancocrates et médiatiques relevait soit de la méthode Coué, soit, comme en Grèce, de la duplicité et du cynisme, cette "crise" leur donnant le prétexte d'appliquer la stratégie du choc dont le but est d'imposer la liquidation de l'Etat social et de la démocratie, la baisse sans fin des salaires et des dépenses publiques, l'extinction de l'Etat comme représentant de l'intérêt général, la privatisation de l'enseignement, de la santé et de tout patrimoine national. Ce qui est le projet libéral, dont l'Europe n'est que le cache-sexe et le vecteur.

Hélas, les chiffres de déflation sortis hier et ceux de récession d'aujourd'hui me donnent une fois de plus raison. La "crise" s'aggrave, pas par hasard ou par faute à pas de chance, mais à cause des politiques imposées par Merkel et permises par la lâcheté d'Hollande.

Le FN a de beaux jours devant lui ! D'autant plus que la gauche radicale, fascinée par le python européen qu'elle confond avec un signe avant-coureur de l'internationalisme alors qu'elle n'est que la manifestation de l'ultralibéralisme, est pathologiquement incapable, dans ses expressions partisanes, de tenir le discours clair, net, pédagogique, de l'indispensable rupture, totale, radicale, avec le bastringue européen ; elle est incapable de dire clairement que la reconquête économique et sociale passe par la reconquête de la souveraineté nationale.

Alors rien ne sert de pleurnicher ou de se scandaliser devant l'inexorable montée de Le Pen qui, la prochaine fois ou celle d'après, sera élue président de la République sur les ruines d'une droite qui a trahi l'héritage gaulliste et d'une gauche qui a abandonné toute conviction et tout volontarisme. C'est pleurnicher devant le ou se scandaliser du doigt qui montre la lune ! Le FN n'est que le doigt ; la lune c'est Merkel, Juncker, Sarkhollande, leur monnaie imbécile et criminelle, leur Europe allemande et aveugle, leur politique stupide et irresponsable.

Retour... provisoire

Me voilà rentré... après deux mois de Nisyros - magiques, comme d'habitude, malgré un temps étrange, plus de fin de printemps que d'été, des soirées souvent fraîches, des passages nuageux comme je n'en ai jamais vus en juillet depuis 41 ans que je fréquente ce pays, et 21 cette île...

Une présentation magique de ''La Grèce et les Balkans'' sur le toit de Lexilogos à Athènes (merci encore Panagiotis Tsoumas, Vassia Karabelias, Catherine Teuler et à tous ceux qui sont venus...), plage et balades, la paréa, ouzo et retsina, mérou, cochon rôti, seiche grillée, skordalia, pitia et tout le toutim, mais aussi correction des épreuves de La guerre de 14 commence à Sarajevo, L'Attentat, Les enjeux, Les débats à paraître chez Hatier en septembre, bricolage intensif : menuiserie pour réparer le balcon et un volet en partie pourri, peinture desdits balcons et volets, d'un autre, de la porte d'entrée et de celle de la salle-de-bains et puis écriture, écriture, écriture : ça a marché d'enfer et le manuscrit de mon prochain roman est presque terminé !

C'est tellement bien, après les 2000 pages de La Grèce et les Balkans puis les 138 de Sarajevo de revenir à l'écriture romanesque. Jouissance, plaisir d'écrire et de redevenir Pantocrator/démiurge...

Et puis bientôt un court retour là-bas pour faire la relecture à haute voix avec Frédéric.

De plus les nouvelles de l'été n'ont pas été mauvaises :

La Grèce et les Balkans est en course pour le prix du livre d'histoire des Journées de Blois, et pour le prix "Monde en paix monde en guerre" du salon du livre de Verdun,

et je le présenterai :

- aux 24h du livre du Mans, à l'invitation des Amitiés franco-grecques, les 3-4-5 octobre;

- à la librairie Kleber de Strasbourg, à l'invitation de la Communauté hellénique, le 17 octobre ;

- au salon du livre de Verdun les 8 et 9 novembre;

- à la MJC de Romans sur Isère le 13 novembre.

Enfin, le MUCEM m'invite à Marseille pour les journées consacrées à la Grèce aujourd'hui à la fin novembre...

Bref, si l'été a été/est riche, l'automne s'annonce actif !