Donc, si je comprends bien, maintenant, un ministre sorti de charge doit obligatoirement publier dans les dix-huit mois un ragoût de ragots de chiottes et de considérations sur les histoires de cul qu'il aurait pu avoir dans les couloirs des palais nationaux, assaisonné de jugements esthétiques sur la plastique de ses collègues, tout en émargeant au budget de l'audiovisuel public au titre d'une émission qu'il ne doit d'avoir obtenue qu'à ses éblouissants talents.

Le devoir de réserve, le sens de l'Etat ? Connais pas.

Ne compte plus, pour ces Saint-Simon de bas étage (c'est comme le reste, on a les Saint-Simon qu'on mérite !), que la marchandisation de leurs ex-fonctions qui, en principe, relèvent du service de la Res Publica.

Pitoyable !

Le discrédit de cette Nomenklatura n'a d'égal que son mépris pour les fonctions qu'elle est censée exercer. Et vous vous étonnez que le FN monte ? Moi, quand je vois l'inconscience de cette Nomenklatura hors-sol - une inconscience de Marie-Antoinette jouant à la bergère à la veille de la Révolution -, je m'émerveille plutôt qu'il ne soit pas plus haut.