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Une interview de Jacques Sapir à lire absolument|fr]... Comme tout Sapir, d'ailleurs.

Le Premier secrétaire de la SFIO vient donc de rendre publique sa motion de synthèse. En fait ce type n'est pas le fils spirituel de Mitterrand ou de Delors comme on l'a beaucoup dit, ni même celui de Guy Mollet comme je l'ai cru.

C'est un obsédé du nègre-blanc comme on disait au Parti radical de la grande époque, c'est le fils adultérin d'Edouard Herriot et d'Edouard Daladier.

Et naturellement, dans les médias, toujours aucun mot sur la désastreuse politique de l'OTAN et de l'UE, qui a fait du Kosovo ce qu'il est, c'est à dire un Etat mafieux dirigé par des criminels contre l'Humanité, avec le soutien de l'Europe Merkhollande, dans lequel les Roms ont été persécutés depuis la glorieuse guerre de l'Otan contre la Serbie.

Car au-delà des histoires à faire pleurer Margot, c'est bien là qu'est la question posée par ce cas comme par tant d'autres : pourquoi les habitants du Kosovo, de Bosnie, de l'ARYM, de Roumanie ou de Bulgarie n'ont d'autre issue que le départ ?

Parce que l'Europe Merkozy devenue Merkhollande y a imposé des politiques économiques qui maintiennent ces peuples dans la misère, au grand bénéfice de l'industrie allemande qui se sert de ce réservoir de main d'oeuvre à bas coût (pour ne pas parler de néoesclavage), au lieu d'y impulser des politiques de développement fondées sur l'expansion du marché intérieur et la hausse du niveau de vie, comme l'a fait le Plan Marshall en Europe occidentale après la deuxième guerre mondiale - cette même politique qu'on impose à la Grèce depuis trois ans en lui imposant de détruire son Etat social, son marché intérieur, sa classe moyenne et qui conduit aujourd'hui les Grecs eux aussi à l'exil...

Cette Europe-là, engluée dans son idéologie néolibérale comme l'URSS dans le brejnevisme, est non seulement autiste mais elle est aussi atteinte d'un dédoublement de la personnalité aigu, créant ou entretenant la misère puis combattant l'émigration que la misère a générée. C'est pour cela que cette Europe-là est déjà morte, comme l'URSS de Brejnev, comme un canard auquel on a coupé la tête et qui continue à courir.