Retour à la réalité après les élections allemandes

Par Olivier Delorme, dimanche 29 septembre 2013 à 16:00 :: Nouvelles du Merkholland :: #326 :: rss

Crise politique en Italie, élections anticipées ?

Crise politique en Grèce : le Parlement peut-il continuer à siéger si les 18 aubedoristes démissionnent ? la majorité (vraie droite-"socialistes" genre solfériniens) de 5 sièges survivrait-elle à 18 élections partielles ?

Crise politique larvée au Portugal, remise en cause de la monarchie en Espagne...

Elections autrichiennes qui devraient se traduire par une forte poussée des euroseptiques...

Une semaine après les élections allemandes qui ont mis les questions essentielles au congélateur depuis six mois, par l'illusion qu'elles pourraient changer quoi que ce soit, le retour à la réalité est rude.

La crise de la zone euro est derrière nous disait le docteur Coué qui nous sert de président. C'est faux, la politique de l'Europe Merkel-Hollande-Barroso-Draghi conduit l'Europe à l'impasse politique et à la catastrophe. La crise de la zone euro devient politique et ne se résoudra pas sans une dissolution de la zone euro. La seule question est de savoir si elle sera ordonnée ou non.

Commentaires

1. Le lundi 30 septembre 2013 à 22:41, par Nicodeme

Pour vous qui pensiez que l'euro disparaîtrait en juillet dernier, vous n'êtes pas fatigué de vous planter systématiquement ?

2. Le mardi 1 octobre 2013 à 10:30, par Olivier Delorme

Je n'ai jamais dit que l'euro disparaîtrait en juillet dernier, mais qu'il pourrait disparaître le 15 août... ou à tout autre moment. Et je maintiens cette analyse. La zone euro est condamnée et sa disparition dépendra d'aléas politiques qui auraient pu intervenir cet été, comme ils peuvent intervenir cet automne ou plus tard. Le calendrier n'est pas la question et je crois avoir maintes fois écrit : "je ne sais pas quand, mais...". Tout indique, en Grèce bien sûr, au Portugal (les municipales d'avant-hier), en Espagne (l'annonce que la dette de 40 % du PIB en 2008 va atteindre bientôt les 100 %), en Italie (la nouvelle crise politique), chez nous, mais aussi en Allemagne où Merkel a surtout réussi à phagocyter ses alliés libéraux, comme en Autriche où la grande coalition a fait un score historiquement bas et ne représente plus qu'à peine 50 % des voix, que l'euro nous conduit dans une impasse économique te politique, qu'il est à la fois intenable et irréformable. Je n'en ai donc pas marre de dire et de redire que l'euro est au centre de nos problèmes, que la zone euro est une zone monétaire violemment dysfonctionnelle, qu'elle va disparaître et que nos "élites" sont singulièrement irresponsables de refuser de le voir, ou plutôt d'être intellectuellement incapables de le reconnaître, et de préparer sa dissolution, la seule question, à mes yeux, étant de savoir si ce sera de manière organisée ou non. Pour tout dire, je suis même flatté que vous me lisiez, semble-t-il, avec régularité, et que vous m'adressiez le même reproche que les économistes qui nous ont amenés là où nous en sommes adressent très régulièrement à Jacques Sapir. Merci, donc, très chaleureusement, de votre commentaire. Cela dit, cher Nicodeme, la règle sur ce blog est de ne pas laisser de message anonyme, c'est-à-dire sans adresse. Je ne veux pas censurer un message critique, et si constructif, mais si vous voulez que d'autres ne le soient pas, vous serez assez aimable de vous plier à cette règle. Bonne journée.

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