C'est ça être atlantiste : on roule des mécaniques pour plaire au patron de Washington, mais si le patron de Washington a soudain des scrupules, il faut se contorsionner pour ne pas avoir l'air trop ridicule. C'est comme avec Merkel en somme : on bêle à la croissance et quand la cheffe siffle la fin de la récré, on s'écrase.

Il y a longtemps que la France n'a plus de politique étrangère, parce qu'elle a renoncé à en avoir une, parce qu'elle a réintégré l'organisation militaire intégrée de l'OTAN, parce qu'elle n'a plus de doctrine, parce qu'elle n'a plus l'ambition d'être une puissance indépendante ou seulement souveraine, parce qu'elle a abdiqué en Europe face à l'Allemagne. Il n'y a plus que des opportunistes sans envergure, sans idées et sans ambition qui naviguent à vue, à la godille, de préférence à la remorque de Washington et de Berlin, comme ceux de l'entre-deux-guerres étaient à la remorque de Londres.

Et chaque jour je trouve plus vraie cette boutade d'Onfray : Hollande, c'est Sarko sans les piles.

Cela dit un peuple a les responsables et la diplomatie qu'il mérite.