Il est bien dommage qu'ils n'aient pas été aussi lucides 20 ans plus tôt !

Car c'est ce traité qui nous a menés là où nous en sommes.

Ce traité calamiteux a été l'un des traités les plus mal négociés (par Attali, Guigou et consort) de l'histoire diplomatique mondiale.

Il a rendu inévitables les politiques de rigueur qui, depuis 20 ans, condamnent l'Europe à une croissance molle, à la dette et aujourd'hui à la récession. Ce traité criminel a fait une monnaie unique ravageuse pour notre compétitivité sans prévoir les mécanismes de redistribution indispensables entre les régions riches qu'elle enrichit et les régions pauvres qu'elle appauvrit.

Ce traité scélérat qui a inscrit dans le bronze les principes du néolibéralisme et du libre-échange généralisé a fait des salaires et de la protection sociale la seule variable d'ajustement entre des pays qui avaient construit un Etat social - et se voient désormais sommés de le mettre à bas - et ceux qui pratiquent l'esclavage moderne.

Ce traité est la pire catastrophe en temps de paix qui soit advenue en Europe depuis les Accords de Munich. Plus vite on en sortira et plus vite nous retrouverons les voies de la civilisation.

La question est que les socialistes en peau de lapin libéral refusent toujours de reconnaître quelle responsabilité écrasante ils portent dans cette faute majeure et que le salut de l'Europe, le retour à la croissance, la reconstruction de l'Etat social et de la démocratie et, en dernier ressort, le maintien de la paix en Europe, exigent qu'on sorte rapidement et radicalement des cadres qu'il a créés et des logiques qui le sous-tendent. Mais au contraire, ils vont aujourd'hui imposer aux peuples un nouveau traité dicté par l'Allemagne et qui ne fait qu'aggraver tous les défauts et tous les processus mortifères de celui de Maastricht.