Le Front de gauche s'est imposé comme une nouvelle force politique, dans la première élection qu'il affrontait. C'est la première bonne nouvelle concernant la structure du champ politique depuis 30 ans !

Il n'est pas aussi haut qu'on pouvait l'espérer. Il y a un mois, il nous aurait comblé ! Et c'est une base de départ solide pour les victoires de l'avenir.

Ceux qui sont partis ces derniers jours parce qu'ils craignaient de voir Hollande derrière Caligula reviendront quand ils se rendront compte que la crise actuelle nécessite des ruptures, pas des aménagements. L'essentiel est d'avoir créé cette force, de l'avoir installée, d'avoir enfin fait renaître un espoir collectif de résistance et de reconquête, d'avoir réaffirmé pour l'avenir que le peuple est souverain et qu'il n'y a pas de fatalité.

Le reste, notamment les dégueulasseries du Nouvel Obs qui a préféré attaquer la gauche plutôt que combattre la droite, y compris la plus odieuse, ne méritent que le mépris.

Le Pen est haut. Cela ne me surprend guère, même si cela m'attriste pour mon pays.

Il y a des causes à cela, et elles sont à Bruxelles. Tant que nous ne seront pas débarrassés de l'euro qui nous étouffe et de l'Europe des talibans néolibéraux de la Commission qui nous saignent pour mieux engraisser les banksters, la misère et la désespérance ne feront que progresser. C'est là et nulle part ailleurs qu'est le fumier sur lequel progresse l'extrême droite.

Et c'est la faiblesse théorique du programme de Mélenchon : ses propositions ne sont pas applicables sans une sortie ordonnée de l'euro. On ne peut continuer à dire que l'on changera le fonctionnement de l'Europe alors que cette Europe est structurellement néolibérale, qu'elle est, chez nous comme ailleurs, depuis 25 ans au moins le Cheval du néolibéralisme. Il faudra la foutre à terre avant de reconstruire autre chose.

Là est sans doute aussi le défaut de cohérence qui a empêché le discours du FDG d'être entendu par ceux qui savant, tous les jours en faisant leur course, quel monstrueux hold-up a été et continue à être l'euro, que c'est sa surévaluation tragique depuis dix ans qui est la principale raison de notre "perte de compétitivité, c'est-à-dire des usines qui ferment, et qui continueront à fermer tant que nous nous accrocherons à cette monnaie imbécile qui, déjà en Grère, tue - au sens propre.

Maintenant et quoi qu'il en soit, il n'y de toute façon pas d'autre choix que d'éliminer Caligula et ce qu'il représente, et pour cela il n'y a que le bulletin Hollande.

Ce n'est pas une solution, c'est un préalable.