De retour de notre volcan grec, et de quelques jours à Athènes, Frédéric et moi présentons aux lecteurs réguliers ou occasionnels de ce blog nos meilleurs voeux de santé, d'amours et de libertinage, de réussite dans leurs entreprises pour cette foutue année 2012 qui s'annonce pire que la précédente.

A mon second pays, la Grèce, je souhaite de commencer à se relever de l'incroyable choc qu'il a subi et des imbéciles et criminelles politiques que lui imposent une classe politique aussi pourrie, dépourvue d'imagination et de volonté politique que la nôtre, mais surtout un capitalisme de prédation devenu liberticide et une finance de charognards, un Reichsmark dont la surévaluation empêche tout redémarrage, un libre-échange généralisé aussi con que ravageur qui fait qu'il est aujourd'hui plus "rentable" d'importer même l'ail de Chine que de la produire en Grèce. Je souhaite donc à mes amis grecs une révolution - si possible pacifique - qui passe par le limogeage de leurs politiciens au rencard - à commencer par les fascistes que l'Europe a fait entrer dans leur gouvernement -, et sans doute par une sortie de l'euro qui leur permettra d'emprunter la voie du redressement qu'a suivie l'Argentine, en se débarrassant de la tutelle des nuisibles du FMI, ou celle qu'a suivi la Suède, de retour à la compétitivité et de préservation de son modèle social, après la dévaluation de 20% de sa monnaie en 1992.

A mon premier pays, je souhaite d'abord de se débarrasser de la calamité Sarkozy et de sa bande de ministres aussi incapables qu'incultes et vulgaires. Je souhaite aussi que mon peuple donne un score élevé à M. Mélanchon qui signifie aux libéraux-européens à nuance sociale qui se disent socialistes qu'ils ne pourront pas faire n'importe quoi. Je souhaite que le peuple français se réveille et qu'il donne une fois de plus l'exemple au monde en reprenant en mains son destin et en l'arrachant aux oligarchies financières et médiatiques qui le lui ont confisqué. Je souhaite que nous aussi nous fassions - si possible pacifiquement - notre révolution afin de mettre un terme à ce cycle de 30 ans de déréglementation, de fascisme financier, d'anti-humanisme, de pensée unique libérale, de libre-échange généralisé dont le seul but est de démanteler l'Etat social et de priver de leurs droits légitimes à la sécurité et au confort le plus grand nombre au profit d'une infime minorité d'ultra-privilégiés.