Hier, les copains de notre président bien aimé ont obtenu, de notre incorruptible Parlement, le droit de racketter les pauvres par jeux en ligne interposés (ensuite, on pourra toujours se lamenter sur le surendettement...). Le fils Sarko à l'Epad, le fils Balkany patron de casino Internet : travailler plus pour gagner plus, jeunes gens ! Car c'est seulement en travaillant qu'on s'enrichit en Sarkosie. Au moins les copains de Caligula qui prêtent des yachts n'auront pas eu affaire à un ingrat : ils ont obtenu la part du lion dans les licences.

Enfin, à l'heure où l'économie casino s'effondre et où on fait payer aux peuples les crapuleries des banquiers, d'Athènes à Madrid, et de Lisbonne à Londres, en attendant Paris, où on attend en vain la re-régulation et la taxation des banques, la re-régulation des marchés financiers, la création d'une agence de notation qui ne soit pas juge et parti, la création de pôles bancaires publics chargés de financer et non de jouer, l'Europe n'avait rien de plus urgent que la libéralisation des jeux en lignes, et le Parlement rien de plus urgent que de la mettre en œuvre.

Merci l'Europe !

Merci l'Europe ! Grâce à l'Europe, le Parlement a également voté hier une loi inique, d'origine bruxelloise, obligeant EDF, dont les contribuables ont payé le développement et les investissements, à vendre à prix cassé son électricité nucléaire à des boîtes privées qui n'ont jamais rien investi ! Résultat : 15 à 20% de hausse à prévoir pour les petits consommateurs d'électricité - nous - dans les années à venir !

Plus que jamais, cette Europe-là révèle son vrai visage, le seul qu'elle a jamais eu, un syndicat d'intérêts financiers et de technocrates sans aucune légitimité, qui imposent la loi d'airain du profit à ce qui reste d'Etat démocratique. L'Europe aura été la plus sinistre escroquerie des cinquante dernières années.

Heureusement que nous avons des ministres intègres, qui donnent l'exemple de la rigueur et de la morale qu'ils défendent. Prenez l'ex-rocardobayrouiste en charge du Grand Paris, un de ces hommes passés au service de Caligula pour un plat de lentilles, dont la charge est d'emmerder et de paralyser les élus du peuple en Ile-de-France, qui ont le malheur de n'être pas du même bord que César Auguste, il est fiscalement... blanc comme neige !

Vous avez dit financement des retraites ? Dormez en paix, braves gens, Hortefeux veille sur vous ! Et payez les agents de sécurité publics qui veillent sur la citoyenne Parizot, cette pauvresse tellement préoccupée de l'intérêt général et tellement menacée et qui n'a pas les moyens de se payer des bodyguards...